Le Lexique de l'Aromathérapie

LE LEXIQUE DE L’ AROMATHÉRAPIE 

-AcerPiquant, âpre.
-ActionLes huiles essentielles exercent une action directe sur nos cellules, ainsi que sur les micro-organismes pathogènes qu'elles détruisent (levures, virus, champignons). Elles exercent une action indirecte en modifiant le terrain par la stimulation des émonctoires, des systèmes enzymatiques de détoxication, et en suscitant par le biais des récepteurs olfactifs des réponses psychosomatiques.
-AkèneFruit sec contenant une seule graine et ne s'ouvrant pas à maturité (aulne, érable).
-AlcaloïdesSubstances organiques azotées d'origine végétale (nicotine, caféine, etc.). Les plantes en synthétisent des centaines.
-AlcoolLes alcools présents dans les huiles essentielles (alcools terpéniques) partagent les propriétés anti-infectieuses des phénols, mais moins puissantes et non toxiques.
-Aldéhydes: Corps formé en enlevant l'hydrogène d'un alcool.
-AllergèneSubstance provoquant une allergie.
-AnaleptiqueQui restaure et rétablit les forces. Tonique et stimulant.
-AnesthésiantQui fait perdre pour un moment toute sensibilité neurologique liée à la douleur.
-AnthelminthiqueSe dit d'une substance utilisée dans le traitement des maladies provoquées par un parasite intestinal.
-AntalgiqueQui combat la douleur.
-AntibiotiqueUne molécule qui tue les bactéries ou bloque leur croissance est dite "antibiotique". Certaines huiles essentielles sont considérées comme des "antibiotiques naturels".
-AntifongiqueQui lutte contre les infections mycosiques.
-Anti-inflammatoireQui combat une inflammation. De nombreuses molécules présentes dans les huiles essentielles possèdent cette propriété tenant à la présence de sesquiterpènes, d'oxydes ou d'aldéhydes.
-AntiseptiqueQui détruit diverses sources d'infection, bactéries et autres.
-AntitumoralQui combat une tumeur bénigne ou maligne.
-AnxiolytiqueQui apaise l'anxiété.
-AromachologieL'Aromachologie est la science des arômes respirés.
-AromateVégétal qui dégage une odeur.
-AromatogrammeL'aromatogramme permet d'étudier la sensibilité des germes aux huiles essentielles et de déterminer ainsi celle qui convient le mieux au cas traité.
-AxillaireNaissant à la base d'une feuille.
-AyurvedaMédecine traditionnelle indienne.
-BaieFruit charnu renfermant ordinairement plusieurs graines éparses dans la pulpe comme l'orange.
-Balsameusà odeur balsamique
-BilabiéPourvu de deux lèvres par soudure incomplète des sépales ou des pétales.
-BractéeFeuille atrophiée sur les hampes florales ou feuille modifiée entre fleur et feuille
-BractéolePetit bractée.
CaliceEnveloppe de la fleur constituée des sépales ordinairement verte.
-CarminatifQui favorise l'expulsion des gaz intestinaux et réduit leur production.
-CétoneComposé organique présent dans les plantes aromatiques. Les cétones sont avant tout mucolytiques. Elles ont la propriété de freiner les proliférations conjonctives anormales (cicatrices). Il faut en user avec précaution car elles sont abortives et neurotoxiques.
-ChémotypeProfil chimique des huiles essentielles qui permet de différencier les huiles essentielles extraites d'une même plante mais avec un chémotype différent. Ex : romarin officinal (à cineol, à camphre, à verbénone). La non connaissance du chémotype peut entraîner des erreurs d'utilisation. 
-CholagogueQui active le transport biliaire (exemple : menthone, carvone, verbénone)
-CholérétiqueQui active la sécrétion biliaire
-ChromatogrammeSuite à l'analyse par chromatographie de l'huile essentielle, on obtient un chromatogramme, un diagramme listant les différents composants chimiques et leur concentration.
-Composants aromatiquesLes composants aromatiques connus des huiles essentielles sont plus de 10 000. Ce qui explique l'ampleur de leur arsenal thérapeutique.
-Cône« Pigne » dans les Landes et « cocotte » au Québec, le cône ou strobile est l'organe reproducteur des conifères ou résineux (gymnospermes). Il est constitué d'écailles. Les cônes mâles sont plus petits que les cônes femelles.
-ConstituantsLes composants aromatiques des huiles essentielles sont très nombreux, jusqu'à plus de 1000 pour la lavande vraie.
-Cortison-likeUne huile essentielle dite cortison-like va agir comme la cortisone. Elle va alors stimuler l'activité des surrénales, ce qui peut être contre-indiqué dans certaines pathologies, et nécessaire dans d'autres. Elle aura une action anti- inflammatoire et agira en cas de baisse d'énergie, fatigue passagère ou chronique, dépressions mineures, baisse de la résistance organique, d’infections à répétition. Elles sont donc à proscrire en cas de pathologies dépendantes de la cortisone. 
-CoumarineSubstance naturelle organique. Toutes les huiles essentielles tirées des zestes des citrus en contiennent : bergamote, citron, mandarine, orange, pamplemousse, ainsi que la lavande, la verveine, l'angélique, la livèche. Les noms des coumarines s'achèvent généralement en « -ène » (bergaptène, psolarène), et elles sont de puissants sédatifs et calmants du système nerveux. Les huiles contenant des furocoumarines sont des phototoxiques et interviennent dans la coagulation du sang.
-DécoctionElle consiste à jeter le matériel végétal dans l'eau puis à porter celle-ci à ébullition pendant quelques minutes.
-DensitéLes huiles essentielles sont plus légères que l'eau et ont donc une densité inférieure à 1 (en moyenne de 0,9), à l'exception de celles de cannelle, girofle, sassafras et carotte qui, ne surnageant pas au terme de la distillation, sont recueillies au fond de l'essencier.
-Dermocausticité ou dermotoxicitéUne substance dermocaustique attaque la peau et les muqueuses. Les terpènes et le phénols sont irritants, et les huiles qui en contiennent (origan compact, giroflier, thym, sariette), ainsi que les huiles essentielles à aldéhydes (cannelle écorce, citronnelle, mélisse), doivent être utilisée avec précaution car elles peuvent provoquer des réactions cutanées.
-DesclérosantQui freine une prolifération anormale (cicatrices, cellulite).
-DésinfectantQui élimine les germes pathogènes. Sont désinfectantes par diffusion dans l'atmosphère les huiles essentielles d'épinette noire, d'eucalyptus radié, de marjolaine, de niaouli, de ravintsara, de romarin à cinéole et de sapin.
-DiffuseurAppareil servant à diffuser (nébuliser) dans l'atmosphère une huile essentielle. Faute d'en disposer, on peut déposer quelques gouttes de l'huile essentielle sur une soucoupe près d'une source de chaleur.
-DistillationOpération qui consiste à faire passer un mélange liquide à l'état de vapeur, de façon à séparer ses divers constituants.
-ÉmétiqueQui fait vomir.
-EmménagogueQui provoque ou facilite l'apparition des règles.
-EnfleurageProcédé d'extraction par mise en présence des substances végétales avec une matière grasse.
-EssenceLes essences sont, dans la plante aromatique, les substances chimiques qui lui permettent de contrôler et réguler son environnement par attraction des insectes pollinisateurs, action répulsive sur les prédateurs, inhibition de la germination des graines, voir communication entre les végétaux. Elles ont également un rôle défensif : protection du bois contre les insectes et les champignons, action répulsive contre les animaux herbivores. En aromathérapie et parfumerie, l'essence est le produit obtenu en brisant les zestes frais des agrumes (poches à essence). Elles peuvent être également dénommée Huile essentielle d'expression.
-EssencierL'essencier – ou vase florentin – est le récipient qui recueille l'huile essentielle et l'eau dont elle se sépare à la sortie de l'alambic. On y recueille également l'eau distillée de la plante (hydrolat).
-ÉthersComposants chimiques qui possèdent des propriétés antalgiques (anti-inflammatoires), sédatives et antispasmodiques.
-ExpectorantQui facilite l'expulsion, par la toux, du mucus sécrété par les voies respiratoires supérieures (sinus) ou inférieures (trachée, bronches).
-ExsudatSubstance qui suinte d'un végétal.
-Flore intestinaleLa population bactérienne intestinale représente 10 fois le nombre des cellules de l'organisme. Les huiles essentielles aident à rétablir les équilibres délicats de ce milieu complexe et à maîtriser les éventuelles proliférations dangereuses.
-FongicideSe dit d'un produit utilisé pour le traitement des maladies provoquées par des champignons (cryptogamiques).
-Furocoumarines: Molécules phototoxiques présentes dans les essences d'agrumes notamment.
-Graveolens: A odeur forte.
-HEBBD: Huile essentielle botaniquement et biologiquement définie.
-Hépatocytaire: Qui concerne les cellules du foie (ex : reconstituant hépatocytaire).
-Homéopathie: Il n'y a pas d'incompatibilité entre l'homéopathie et l'aromathérapie. On se bornera cependant à respecter un délai d'une heure minimum entre la prise d'un médicament homéopathique et d'une huile essentielle (dans cet ordre). Toutefois, par précaution, on évitera d'absorber par voie orale des huiles essentielles à phénol (ex : origan compact, giroflier, cannelle écorce, etc.) en même temps qu'un traitement homéopathique.
-Hormone: Substance produite par les plantes qui déclenche le développement de leurs organes. Des hormones de synthèse ont été mises en point afin de faciliter la reprise des boutures des végétaux.-
-Hormon-like: Une huile essentielle dite à effet Hormon-like exerce une action semblable à celle d'une hormone. Ceci est principalement dû au chamazulène (action sur hypophyse). Elles sont donc à proscrire en cas de pathologies hormono-dépendantes.
-Hydrolat: C'est l'eau que l'on recueille dans l'essencier. Cette eau est chargée d'arômes solubles et d'éléments minéraux présents dans la plante. Les eaux florales sont de remarquables produits cosmétiques naturels et leurs propriétés subtiles leur confèrent une approche douce et sécurisante de l'aromathérapie des bébés. Elle contient moins de 5% d'Huile Essentielle.
-Hydrolyse: Décomposition d'un corps par fixation des ions H- et OH+ provenant de la dissociation de l'eau.
-Hypotensif: Qui réduit la tension artérielle.
-Hypotermisant: Qui fait baisser la température corporelle.
-ImmunostimulantQui stimule et renforce les défenses immunitaires.
-Inversion des effetsModifications en sens opposé des effets d'un remède si la dose est trop forte.
-LactonesLes lactones sont une famille chimique très développée. Présentes dans certaines huiles (ex : achillée, camomille, laurier, etc.), les lactones sont particulièrement psychoactives, expectorantes et souvent allergisantes.
-LinalolAlcool monoterpénique exerçant une action immunostimulante présent dans les huiles essentielles issues de nombreuses familles botaniques (apiacées, lauracées, myrtacées, rutacées, burséracées).
-LipophileQui a une affinité particulière avec les graisses. Les huiles essentielles sont lipophiles.
-Molécules odorantesUne plante sur dix seulement a développée au fil de l'évolution des molécules odorantes. Il en existe de 25 000 à 30 000 type que l'aromathérapie moderne répartit, selon les charges électriques dont elles sont porteuses, en positivantes ou négativantes. Sont »négativants », les aldéhydes, cétones, esthers, sesquiterpènes. Les molécules positivantes sont les terpènes, phénols, oxydes, alcools, éthers.
-MonoterpènesLes monoterpènes, molécules les plus répandues dans les huiles essentielles, abondent dans les zestes d'agrumes et les feuilles des conifères. Ils sont antiseptiques, décongestionnants des voies respiratoires et analgésiques.
-MucolytiqueQui dissout les mucosités encombrant l'appareil respiratoire ou la sphère génitale féminine.
-NéphrotoxiqueQui lèse le rein.
-Neurotoxique: Certaines huiles essentielles sont neurotoxiques. Elles provoqueront un dysfonctionnement au niveau du système nerveux central, des nerfs périphériques ou des organes sensoriels. Cela se traduit par un trouble de la vue ou des autres sens, des convulsions et une paralysie.
-Oestrogen-likeL'action oestrogen-like (proche de celle des oestrogènes) de certaines huiles essentielles est due à la présence de molécules telles que le sclaréole de la sauge sclarée ou le viridiflorol du niaouli. Elles sont donc à proscrire en cas de pathologies dépendantes de l’oestrogène.
-OléorésineExsudat spontané ou obtenu après incision ou perforation du tronc de certains arbres. Quelques oléorésines sont dénomées baumes (baume du Tolu, du Pérou). Elles sont distillées pour en enlever la partie résineuse non volatile.
-OnguentMélange d'un corps gras et d'un parfum, à utiliser en friction.
-PhénolsLes phénols (monoterpènes) sont les molécules les plus antibactériennes du monde végétal car plus de 92% des bactéries pathogènes y sont sensibles. Les plus répandues sont le thymol, le carvacol, l'australol et l'eugénol. On en trouve notamment dans les huiles essentielles de cannelle de Ceylan, giroflier, laurier, origan, sarriette, etc. Les phénols sont dermocaustiques
-PhlébotoniqueQui active la circulation veineuse.
-PhototoxiqueQui augmente la sensibilité de la peau à la lumière solaire au point de provoquer des taches cutanées.
-PhtalidesMolécules caractéristiques de la famille des apiacées. Elles désintoxiquent le foie et stimulent la fonction éliminatrice des reins.
-Plante aromatiquePlante contenant dans l'un de ses organes suffisamment de molécules odorantes pour qu'on puisse en extraire une huile essentielle ou une essence. Les végétaux aromatiques représentent environ 10% des espèces recensées.
-Poils glandulairesPoils situés sur les feuilles ou les pétales supportant une glande contenant une poche à essence.
-PolyvalenceParce qu'elles sont composées de nombreuses molécules aromatiques différentes, les huiles essentielles sont polyvalentes. Ainsi, la lavande agit aussi efficacement sur le sommeil que sur les infections de la peau ou les douleurs. Les huiles essentielles peuvent en effet, contrairement aux médicaments classiques, être tout à la fois antibactériennes et antivirales. Par exemple, les huiles essentielles contenant du bêta-caryophyllène sont, à des degrés divers, en fonction du pourcentage, anti-inflammatoires, immunostimulantes, etc.
-PositivantQui stimule l'organisme.
-QualitéLa qualité d'une huile essentielle dépend de très nombreux facteurs : chémotype de la plante, conditions de la récolte et de l'extraction, notamment qualité de l'eau utilisée vaporisée, pression et durée de la distillation.
-RécepteursAvec 10 millions de récepteurs olfactifs, certains être humains peuvent identifier jusqu'à 1000 odeurs. Les récepteurs de la muqueuse olfactive se renouvelle en 30 à 40 jours tout au long de la vie.
-RectifiéUne huile essentielle est dite rectifiée quand on en a éliminé certains composants non souhaités. Ainsi, elles peuvent deterpénée ou démentholée.
-RendementsLes rendements des plantes aromatiques en huiles essentielles sont très variables. Ainsi, 1 kg d'huile essentielle exige 7 à 8 kg de clou de girofle et 4 tonnes de pétales de rose de Damas. Ces différences subsistent à l’intérieur d'une espèce : ainsi, un thym à linalol produit 30 à 40% de feuilles de moins sur 1 ha qu'un thym à thymol.
-SédatifQui calme et apaise.
-Spécification botaniqueLe nom latin d'une plante définie par la nomenclature botanique internationale est seul à permettre une identification précise. Ainsi, il existe en Australie 500 espèces d'eucalyptus aux compositions chimiques et propriétés très différentes. Or, il est capital de les distinguer. Ainsi, l'essence de sauge, vendues sans autre précision, a pu provoquer des crises d'épilepsie, la sauge sclarée ayant été confondue avec la sauge officinale. La spécification botanique héritée de Linné comporte l'indication du genre (Citrus, Mentha, Eucalyptus), de l'espèce et éventuellement de la sous-espèce, et est complétée par des précisions : var. Pour variété cultivée ou cultivar, hybride souvent représenté par un « x », s'il y a croisement entre les variétés cultivées et/ou les espèces. Exemple des lavandins : Lavendula x intermedia clone abrialis, ou Lavandula intermedia clone grosso. 
-SuaveolensParfumé
-Terpènes: Composés uniquement de carbone et d'hydrogène, les terpènes se répartissent en monoterpènes, sesquiterpènes et diterpènes. Ils jouent un rôle très important dans la stimulation générale de l'organisme. Les huiles en contenant doivent être utilisées avec précaution car ils sont révulsifs, agressifs pour la peau. Les conifères sont une source majeure de composés terpéniques dont la diffusion naturelle en forêt à une action antiseptique.
-ToxicitéCe qui est naturel n'est pas pour autant inoffensif. Les huiles essentielles ne sont jamais dangereuses aux doses usuelles mais une certaine toxicité, par exemple pour les huiles à phénols, peut se manifester en traitement long ou à des doses élevées.
-VasculotropeQui active la circulation.
-VirusLe virus, que Pasteur appelait « infrabactérie » tient son nom du latin virus « poison » car il utilise les constituants d'une cellule hôte pour s'y multiplier et la dénaturer. Des expériences scientifiques ont montré que de nombreuses huiles essentielles ont une action antivirale (exemple : le ravintsara).
 ATTENTION, ces propriétés, bienfaits et modes d’utilisation sont donnés à titre d’information; ils ne sauraient en aucun cas constituer ni se substituer à une information médicale que seuls peuvent dispenser les professionnels de la santé. Pour tout usage d’huiles essentielles dans un but thérapeutique, veuillez consulter un professionnel.
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