Identifier les pierres

IDENTIFIER LES PIERRES

Face à l'engouement du monde minéral et la spéculation que celui-ci évoque, les collectionneurs et les apprentis lithothérapeutes recherchent la formule magique qui permettrait de savoir si une pierre est fausse ou non. Seuls les années d’expérience et d'entrainement, les pratiques répétées des pierres et l'observation de ces dernières permettent de s’améliorer. 

Malheureusement, aucun sort de nous permet de savoir d’un seul coup d’œil quel est le minéral en question, mais quelques astuces subsistent, facilitant ainsi notre choix. Ces méthodes nous permettront de ne plus dépendre de certaines photos et d'identifications vues sur internet et ainsi, d’apprendre à reconnaître un peu plus facilement les minéraux naturels. Les conseils décrits plus loin ne nous permettront pas d’affirmer la nature d’un minéral à 100% mais permettront d'acquérir les bons réflexes.
1 - OBSERVER LA PIERRE

Très loin d’être suffisante pour identifier un minéral, elle reste cependant le premier réflexe que nous avons tous lorsque nous nous trouvons en présence d’une pierre inconnue. S’il s’agit d’un cristal naturel, il est possible d’obtenir quelques pistes en observant sa forme, le nombre de faces, la forme de la pointe si le cristal est terminé. (voir cet article) En revanche, s’il s’agit d’une pierre polie ou roulée, ces indices disparaissent et il faudra se contenter de la couleur, de l’éclat (comment l’échantillon réfléchit la lumière), du clivage (plan de fracture préférentielle naturelle dont l’orientation donne un indice de la cristallisation), de la transparence aussi parfois ou de la forme de la cassure dans certains cas.
2 - TESTER LA DURETÉ

La dureté des minéraux se mesure comparativement à une échelle empirique, dite de Mohs, qui possède dix échelons, du talc au diamant. Elle se réfère à la capacité d’un minéral à résister à l’abrasion. Les minéraux sont classés, du premier échelon (pour le plus doux) au dixième (pour le plus dur). 

Tous les minéraux connus à ce jour sont classés dans cette échelle des duretés. Dans les ouvrages minéralogiques, les descriptions indiquent toujours la dureté selon Mohs. Les minéraux de dureté 1 et 2 sont considérés comme tendres, ceux de dureté 3 à 6 sont semi-durs et ceux au-dessus de 6 sont définis comme durs.

Ces tests sont très aléatoires, ils abîment également les pierres de test et  dépendent de la pression exercée lors de la rayure de la pierre.
3 - DÉTERMINER LA DENSITÉ

La densité est un critère très important pour l'identification des minéraux. La plupart des livres spécialisés comportent des tableaux avec les valeurs des densités. Cette caractéristique permet à la fois de distinguer les différentes espèces de pierres entre elles sans les endommager, et de reconnaître ainsi les vraies pierres des contrefaçons. 
Pour mesurer la densité d’un minéral, on mesure sa masse (à l'aide d'une balance de cuisine par exemple) dans de l’eau distillée en la maintenant pour qu’elle ne touche pas le récipient (première mesure) et en la lâchant dans l'eau pour la seconde. Certaines pierres ne supportent pas l'eau, attention !
Un rapide calcul nous permet de trouver la densité de la pierre: la première mesure divisée par la deuxième.

Grâce au résultat obtenu,nous pouvons avancer sur la piste de l'identification du minéral. Gardons en mémoire que la densité d’un même minéral peut varier en fonction de la pierre. Le test de densité seul ne suffit donc pas pour identifier une pierre efficacement.
4 - ANALYSER LA TRACE

Très peu de minéraux ont une couleur constante et caractéristique, comme la Malachite, l'Azurite, le Cinabre ou encore le Soufre. La plupart des minéraux se parent de nombreuses couleurs, et certains même toutes les couleurs du spectre. La couleur n'est donc que rarement un critère de détermination pour identifier une pierre.

La couleur du trait, ou trace, est un moyen plus significatif pour identifier une pierre. La coloration d'un minéral est généralement due à des impuretés en trace ou à des dérangements du réseau cristallin, ce qui se traduit par une couleur étrangère au minéral. Au contraire, la couleur du trait reproduit fidèlement la couleur d'origine de la pierre.

Pour la calcite, par exemple, la couleur du trait est toujours blanche,  qu'elle soir jaune, bleue, verte ou violette. Pour obtenir la couleur du trait, il faut frotter un angle d'une pierre test sur un morceau de porcelaine dépolie. On peut également la partie verso d'un carreau de faïence, un morceau de vase, un plat...
5 - EXPOSER LA FLUORESCENCE

Elle désigne la propriété d’une gemme à émettre de la lumière lorsqu’elle exposée à des radiations. Elle peut dans certains cas permettre de différencier une gemme naturelle d’une gemme traitée. Dans le cas du diamant, la fluorescence est considérée comme un défaut important car elle atténue son éclat.

Le mot « fluorescence » a été inventé en 1852 par le physicien anglais George Gabriel Stokes. Il avait remarqué que les cristaux de fluorite émettent une lumière bleue quand on les éclaire avec de la lumière ultraviolette. Le terme « fluor » a donc inspiré « fluorescence », bien que l’émission de ces cristaux soit en réalité liée à des impuretés dans le cristal qui n’ont rien à voir avec le fluor.

Vous avez désormais les clefs pour identifier quelques pierres dont vous ignorez le nom. N'oubliez pas de vous reportez aux fiches de chaque pierre dans le menu "Les pierres de A à Z". Un nouvel article qui fera référence aux pierres contrefaites paraîtra prochainement sur le site, vous aidant à éviter les pierres contrefaites et vivre pleinement les bienfaits des vraies pierres !

 ATTENTION, l'utilisation des Minéraux en Lithothérapie n'exclut en aucun cas la poursuite d'un traitement médical et la consultation d'un médecin. Les pierres apportent un soutien sur notre chemin de vie.
Share by: